Prévenir le suicide, c'est possible...

[Admin]

... Alors parlons-en !

Bonsoir,

Depuis quelques temps, je lis sur ce forum beaucoup de messages sur ce sujet très délicat et parfois, je suis surprise par certains propos qui ne semblent pas prendre en compte ce que peut être la souffrance de celle ou celui qui veut en finir avec ses tourments.

C'est pourquoi, j'ai pensé utile de poster quelques informations délivrées par une association dont la mission est la prévention du suicide.

[b]LES FAUSSES IDEES[/b]

[b]Parler de suicide à un suicidaire est dangereux : FAUX ! [/b]
Accepter d'en parler, c'est permettre à l'autre de se sentir reconnu dans sa souffrance, de rompre son isolement.

[b]Ceux qui se suicident sont des malades : FAUX ! [/b]
Tout le monde peut, un jour ou l'autre, penser au suicide devant des difficultés qui apparaissent insurmontables.

[b]Ceux qui en parlent ne le font pas : FAUX ![/b]
Il faut toujours prendre au sérieux quelqu'un qui parle de suicide. Toute tentative de suicide doit être prise au sérieux.

[b]Le suicide est imprévisible, on n'y peut rien : FAUX ![/b]
La plupart des tentatives sont annoncées de façon plus ou moins explicite.

[b]Le suicide est un choix individuel, on n'a pas à intervenir : FAUX ![/b]
Celui qui pense au suicide se sent au contraire dans une impasse et considère qu'il n'a plus le choix.

[b]Le suicide est héréditaire : FAUX ![/b]
Il n'y a pas de gène de suicide.

[b]Ceux qui avalent des médicaments ne veulent pas mourir. Ceux qui veulent se suicider emploient les grands moyens : FAUX ![/b]
Il n'y a pas d'adéquation entre la gravité de l'acte et son motif. Toute tentative, même la plus bénigne, doit être prise au sérieux.

[b]Ceux qui veulent se suicider veulent mourir : FAUX ![/b]
Ils ne veulent simplement plus souffrir.

[b]LES SIGNES AVANT-COUREURS[/b]

[b]Les évocations plus ou moins directes de l'acte suicidaire :[/b]

- Je vais me foutre en l'air
- J'ai envie de faire une bêtise
- Je n'embêterai plus personne
- Ceux qui se suicident sont courageux
- Ce sera beaucoup mieux pour tout le monde

[b]Les propos dévalorisants :[/b]

- Je déçois tout le monde
- Je ne compte pour personne
- Je n'ai pas ma place ici, je ne sers à rien
- Il n'y a plus d'espoir, plus d'issue, je suis dans l'impasse, je ne peux m'en sortir
- Je suis un(e) raté(e), j'échoue partout
- Ma vie n'a plus de sens

[b]Les problèmes psychologiques :[/b]

- Episodes dépressifs
- Tristesse, mélancolie
- Troubles de la mémoire, de la concentration
- Incapacité à faire des projets
- Fatigue inhabituelle
- Troubles alimentaires (anorexie, boulimie)
- Troubles du sommeil
- Laisser-aller de l'hygiène et du vêtement
- Difficultés à travailleur, à s'occuper de ses affaires
- Perte de l'envie de rencontrer des amis, de se distraire

[b]Les changements de comportements :[/b]

- Isolement, retrait, abandon d'activés socio-culturelles et sportives
- Exubérance, sorties excessives
- Consommation abusive d'alcool, de tabac, de drogues, de médicaments...
- Consultations répétées chez le médecin
- Prises de risques excessives
- Intérêt pour les armes à feu
- Agressivité inhabituelle

[b]Et particulièrement chez les jeunes :[/b]

- Dégradation des résultats scolaires ou, au contraire, surinvestissement accompagné de stress, d'angoisse
- Absentéisme scolaire, fugue
- Don d'objets de valeur, très personnels comme guitare, scooter, portable, MP3...

[b][color=blue]Ces indicateurs ne doivent pas être pris isolément. C'est l'addition de plusieurs d'entre eux qui doit alerter l'entourage[/color][/b]

[b][color=red]COMMENT AIDER ?[/color][/b]

[b]Ce qu'il ne faut pas faire : [/b]

- Banaliser sa souffrance
- Lui faire la morale, lui dire de se secouer
- Lui dire de ne plus penser à la mort, à ses idées noires
- Donner des recettes de bonheur. Chacun a sa manière d'être heureux
- Tout faire à sa place, il penserait être devenu inutile. Lui dicter sa conduite
- Avoir réponse à tout

[b]Ce que l'on peut faire :[/b]

- Lui permettre de s'exprimer, de pleurer
- Le laisser parler, lui laisser du temps
- L'écouter sans le juger
- Lui montrer que vous tenez à lui
- Chercher avec lui des solutions qui pourraient l'aider à surmonter ce mauvais passage, le raccrocher aux activités qu'il aimait avant la crise
- L'encourager à rencontrer des gens, mais à son rythme, dans la mesure de ses capacités
- Accueillir sans panique les idées suicidaires qu'il exprime

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Faites-vous aider, vous aussi. Cherchez avec lui de l'aide auprès des professionnels, médecins, travailleurs sociaux, infirmières scolaires, enseignants, éducateurs, animateurs, associations d'aide et d'écoute, centre médico-psychologique (CMP).

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J'espère que ces indications, qui m'ont paru très précieuses, permettront à celles et ceux d'entre vous qui côtoient actuellement des personnes suicidaires de mieux appréhender les difficultés et de pouvoir y faire face en étant mieux armé(e)s.

Bon courage.

ASET.